Ce soir, j'ai décidé de me faire une soirée cinema français (y'a des jours comme ça ou on prend son courage a deux mains). Au programme donc deux ovnis made in chez nous :
BENOIT DELEPINE et GUSTAVE KERVERN : voila deux réalisateurs a suivre de très prêt. J'avais déjà eu un petit coup de coeur pour leur film Aaltra ou deux voisins ennemis parcouraient la France en fauteuil roulant, mais MAMMUTH est certainement leur fable la plus aboutie. Je ne vais pas vous faire le synopsis (que vous trouverez un peu partout sur internet), mais le cynisme et l'humanité qui se dégagent de ce film en font un véritable petit bijoux. Et puis il y a notreYolande Moreau nationale alors...
La par contre, je me suis fait violence pour aller jusqu'au bout. Je n'ai jamais accroché au cinema de Gaspar Noé et de ses caméras sous LSD. Je ne sais pas pourquoi il s'acharne a faire tourner sa camera dans tous les sens comme ça... Visuellement, je m'attendait a quelque chose de beaucoup plus travaillé par rapport aux échos que j'avais entendu. C'est finalement un trip pour épileptique qui raconte l'histoire d'un junkie. Point positif : le générique est sublime et se déguste sans modération. Mais il n'y a malheureusement que ça et toute la première partie du film a sauver. En effet, a force de prendre trop de drogues, Gaspar Noé oublie que son public n'est pas forcement accroc au LSD. Non pas qu'on en prenne plein la tete au niveau des effets spéciaux, mais l'on a l'impression d'être sous perf car il ne se passe rien... des bouts de scènes avec un son étouffé et une image floue... des néons fluos et des putes qui font des pipes... une caméra constament collée au plafond... Franchement, on se fait chier ! Et a la fin on se dit : tout ça pour ça !??!?
Ha oui, je pense aussi que ce monsieur a un problème avec l'homosexualité... Mais bon je dit ça je dit rien hein mais c'est louche. A vous de vous faire votre propre opinion mais je crois que pour son prochain, je ferai l'impasse !
Dans les années 90 (95 même si je ne m'abuse), existait a Rouen une discothèque appelée le Traxx. Du haut de mes 16 ans, je me suis rendu quasi-systématiquement dans cette boite de nuit pendant presque 10 ans. Cet endroit était un lieu magique, un lieu de fête comme il n'en existait nulle part ailleurs. C'était une discothèque ou toutes les barrières et les statuts sociaux étaient laissés dehors. Mélange d'homos, d'hétéros, de blacks, de blancs, de jeunes, de vieux, de drag queen, de femmes fatales... Il y avait de tout et un seul mot d'ordre était de rigueur quand on en franchissait l'entrée : faire la fête ! Il y avait une douche, les gens se balladaient a moitié nus, déguisés, ou en costards... C'était aussi la seule boite house de la ville, très en avance sur son temps au niveau musical. Même les parisiens prenaient le volant pour venir y passer la nuit. Il y avait une ambiance comme on pouvait l'imaginer certainement à l'époque du Studio 54... C'était l'endroit ou tout était permis !
Si je me permet de parler de cette boite de nuit, c'est que nous sommes samedi soir et que je suis derrière mon écran a me remémorer cette époque fabuleuse. J'y ai trouvé l'amour plusieurs fois, j'y ai rencontré ce qui est encore aujourd'hui mon meilleur ami (qui venait en kilt), j'ai même fait des choses sexuelles dans cet endroit de légende.
Ce soir, j'ai une petite pensée pour cet endroit et je pense que si la boite n'avait pas été racheté (pour malheureusement changer complètement), je pense que j'y serai encore. Peut être sur un podium... peut être sous la douche... peut être dans un coin a discuter avec une drag queen... peut être en train de rouler des pelles a un beau mec...
J'ai continué a arpenter les boites de nuits en tout genre mais cet esprit de fête tant agréable, cette sensation de "deuxième maison", je ne l'ai malheureusement jamais retrouvée. Ne serais-ce qu'au niveau musical ! Aujourd'hui, c'est Lady Gaga et compagnie... rien a voir avec du Jose Nunez (Mama love), du Joe T. Vanelli (Sweetest day of may), ou encore du Space Frog (Follow me). Je ne me retrouve plus dans toutes ces boites ou les gens font la gueule. Les seuls a s'amuser sont ceux qui boivent et ce n'est pas toujours beau a voir...
Bref, tout ça pour dire que ma "deuxieme maison" me manque et je sais que je ne la retrouverai jamais. Je me sent comme un orphelin, en manque de véritable fêtes, de gens complètement fous et surtout de cette élan de tolérance général que je n'ai jamais retrouvé ailleurs.
Merci a toi Benoit d'avoir créé cette discothèque et d'avoir gravé dans ma mémoire près de 10 ans de fêtes innoubliables.
J'aime bien râler... Je crois même que c'est le passe temps préféré des français. Aujourd'hui, je porte mon attention sur une boulangerie de ma région appelée LE PETRIN ! Et quel pétrin d'ailleurs... comme par hasard, a chaque fois que j'y vais et que je demande une simple baguette, il n'y en a plus !
Une fois ça passe, deux fois, je me dit que je n'ai pas de chance... mais 6 fois d'affilé comme ça, je me dit que c'est vraiment louche... Par contre, on n'hésite pas a essayer de me refiler un pain de campagne ou autre spécialité qui coûte 4 fois plus chers que la simple baguette... Une fois on se dit ok, deux fois pour la forme... mais après on dit tout simplement bon vent a ce chers boulanger et on va chez la concurrente 100m plus loin qui, elle, a des baguettes même a 18 heure ! Bande d'escrocs !!!!
